PATRIMOINE • Plantée par la Ville il y a cinq ans, la micro-vigne d’environ 200 pieds, localisée au Palais Eynard, a déjà connu deux vendanges.
En mai 2019, les autorités de la Ville inauguraient en présence de Sami Kanaan, le maire de l’époque, la plantation de la toute jeune vigne municipale au Bastion Saint-Léger au pied du Palais Anna et Jean-Gabriel Eynard. A l’endroit même du premier jardin botanique créé en 1793 par la Société de physique et d’histoire naturelle de Genève. Un lieu qui n’a pas été choisi au hasard. «Cette vigne plantée symboliquement au cœur de la ville permet de mettre en avant les vignobles d’exception du canton et notre patrimoine», relevait l’ancien maire dans les colonnes de la Tribune de Genève.
Alors, que devient cette micro-vigne d’environ 200 pieds cinq ans plus tard? A-t-elle donné du vin et à qui sont destinées les précieuses bouteilles? Remplit-elle son rôle de vigne pédagogique auprès des écoles et des associations ou encore celui de vitrine internationale comme annoncé?
«La vigne se porte bien. C’est le Service des espaces verts de la Ville de Genève (SEVE) qui s’occupe de son entretien depuis le début. Il y a déjà eu deux vendanges réalisées par le SEVE, dont la première avec la participation du Conseil administratif», explique Anne Bonvin-Bonfanti, chargée de communication au Département des finances, de l’environnement et du logement.
Récolte dévorée par les oiseaux
Quid de la destination des récoltes? C’est le Domaine de la République et Canton de Genève qui a la charge de vinifier ce raisin. «La Ville de Genève m’avait apporté en 2021, 36 kilos de Divico, ce qui représente environ 24 bouteilles, que nous leur avons livrées fin 2022.», confie Thierry Anet, vigneron de la République. Il n’y a pas eu alors de vendange 2022 car les oiseaux ont mangé l’entier de la récolte. En 2023, les collaborateurs du SEVE m’ont amené à peu près la même quantité de raisins qu’en 2021, j’ai environ 20 litres de Divico de la Ville, il n’est pas encore en bouteilles, il le sera cet automne», précise-t-il.
La troisième vendange est prévue dans les semaines qui viennent, mais il est encore un peu tôt pour faire participer les écoles. «Tant qu’un «rythme de croisière» ne sera pas installé, la récolte se fera par des professionnels. Il est prévu de réaliser des activités participatives dans un deuxième temps», poursuit Anne Bonvin-Bonfanti.
Car tout n’est pas encore parfaitement bien rodé. L’emplacement singulier en plein cœur du centre-ville donne encore quelque fil à retordre. «Le lieu où est plantée cette vigne bénéficie d’un microclimat et le raisin mûrit très vite. Des adaptations dans la taille devront être effectuées pour répondre à cette situation. Pour l’instant, il s’agit d’une vitrine et d’un clin d’œil historique. Des activités seront développées prochainement», conclut la chargée de com.