Leila dispute les Championnats du monde de judo sous les couleurs de l’Iran. Elle est forte, elle est puissante, au top de sa forme, bien décidée à décrocher l’or. Mais au cours de la compétition, elle et son entraîneuse reçoivent un ultimatum de la République islamique lui ordonnant de simuler une blessure et d’abandonner pour éviter une possible confrontation avec l’athlète israélienne. Sa liberté et celle de sa famille étant en jeu, Leila se retrouve face à un choix impossible: se plier au régime iranien, comme l’implore son entraîneuse, ou se battre pour réaliser son rêve.
Dans le rôle des deux femmes, l’Américaine Arienne Mandy (révélée dans la série «The L-World») et la Franco-iranienne Zar Amir Ebrahimi (qui co-réalise le film) sont incroyables d’intensité et de justesse. Tourné en 1:1 et en noir et blanc, «Tatami» est un uppercut implacable qui met le spectateur au tapis, jusqu’à s’ouvrir en 16:9 à la toute dernière minute, à l’instar du combat mené par son héroine qui espère bien finir par être libérée de ses entraves.