Tout, tout, tout, vous saurez tout sur Sissi!

Rédigé par
Sylvie Parel
Culture & Loisirs

Le 12 septembre prochain, les Archives d’Etat de Genève présenteront différentes pièces originales qui permettre au public de revenir sur les circonstances de l’assassinat de la célèbre impératrice.

Acte de décès de Sissi, sources relatives aux jours suivant son trépas, dossiers de police de Lucheni son assassin, mais également procédures pénales, jugement, documents pénitentiaires, photographies judiciaires, effets personnels de l'assassin, ainsi que son rapport d’autopsie, qui a été récemment identifié. Le public est invité à découvrir ces documents de manière libre le vendredi 12 septembre entre 12h et 14h, que ce soit pour un petit ou un long moment selon sa disponibilité. A 12h15, 12h45 et 13h15, une introduction générale sera présentée. Dans les intervalles, l’équipe des Archive répondra aux questions et commentera les sources.
Assassinée sur le quai du Mont-Blanc
Pour rappel, le 10 septembre 1898, Elisabeth de Wittelsbach, dite Sissi impératrice d'Autriche, est assassinée sur le quai du Mont-Blanc. La veille, celle que l'histoire populaire a retenue sous le nom de Sissi avait rallié Genève depuis sa villégiature de Caux, sur les hauts de Montreux. A 13h35, alors qu'elle quitte l'Hôtel Beau-Rivage, un individu surgit à la hauteur du monument Brunswick et la frappe au thorax à l'aide d'une lime. Sissi décède environ une heure plus tard d'une hémorragie interne à l'âge de 61 ans. Le surlendemain, une foule considérable s'assemble sur le quai du Mont-Blanc: l'impératrice y reçoit les hommages des autorités civiles, religieuses et militaires de la Suisse entière.
Anarchiste italien
Quelques instants après l'attentat, Luigi Lucheni est arrêté. L'homme de 25 ans est présenté par la presse comme un anarchiste italien, né à Paris de père inconnu et trimballé toute son enfance d'orphelinats en familles d'accueil. A son procès, le 12 novembre 1898, il se revendique anarchiste et se félicite de son acte. Condamné à la réclusion à perpétuité, Lucheni rédige ses mémoires dans la prison de l'Evêché à Genève. Le 19 octobre 1910, il est découvert mort dans son cachot. Son corps, mais également sa vie et ses écrits sont alors disséqués par les plus éminents spécialistes de la psychiatrie légale. Le cas Lucheni devient ainsi emblématique des grands débats qui animent l'anthropologie criminelle à la charnière des XIXe et XXe siècles.

Vendredi 12 septembre de 12h à 14h, aux Archives d'Etat de Genève, 1, rue de l'Hôtel-de-Ville. Cette exposition sera reconduite le lendemain, samedi 13 septembre, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.

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