"AgriFête veut amener l’agriculture au contact des citadins"

Rédigé par
Marie Karatsouba
Canton & Communes

Carouge accueille, du 5 au 7 juillet,  la 2e édition d’AgriFête qui fédère sous la même bannière toutes les filières agricoles du canton dans une volonté commune de faire connaître leurs métiers à la population genevoise. Rencontre avec Xavier Patry, président de Genève Terroir (OPAGE) qui organise la manifestation.  
 

GHI: Qu’est-ce qui fait la différence de cette fête comparée à d’autres manifestations agricoles? 
Xavier Patry: Les agriculteurs ne viennent pas présenter leurs produits de façon individuelle. Les filières sont rassemblées dans dix pavillons: miels et abeilles, légumes, fruits, vins et bières, bois, animaux, etc. Chaque producteur participant sera présent selon un système de tournus. Si vous voulez par exemple goûter un verre de chasselas, ce ne sera probablement pas celui du vigneron qui va vous servir ce jour-là, mais il vous l’expliquera comme si c’était son produit à lui.  

Que va-t-on concrètement trouver dans ces pavillons? 
Dans le pavillon Grandes cultures par exemple, il y aura un marché avec de la farine, des chips de céréales, des lentilles, etc. Mais il y aura surtout tout l’aspect didactique, avec des panneaux qui expliquent les différentes productions du canton et des animations et jeux autour des céréales. Quant au pavillon Légumes, il présentera entre autres les cultures biologiques ou hors-sol. Il y aura également des dégustations de tomates ou d’herbes aromatiques. Des jeux sont prévus pour les petits.  

Vous amenez aussi toute une ménagerie à la fête?  
Le pavillon Animaux présentera une dizaine de vaches, des agneaux, des moutons, des chèvres, des oies, des canards, des poules. Les agriculteurs feront des démonstrations de soins quotidiens apportés à ces animaux. Il y aura des explications sur la viande, le lait, le fromage et des jeux comme par exemple attraper un œuf avant qu’il ne tombe par terre.  

Qu’est-ce qu’il y aura de nouveau par rapport à l’année dernière? 
La première édition a rencontré un gros succès tant auprès des agriculteurs qu’auprès de la population, avec une fréquentation de 25’000 personnes sur les trois jours. Donc cette année, nous avons encore plus de producteurs qui se sont inscrits. La palette des animations s’est élargie, avec notamment Blaise Hofmann qui fera une présentation en musique de son livre Faire paysan. Et si la Suisse est qualifiée pour les quarts de finale de l’Euro, nous diffuserons les matchs sur grand écran pendant la fête.  

Comment est née l’idée de cette fête? 
L’initiative découle de la volonté de l’OPAGE de réinventer la Fête de la Tomate que nous organisions depuis de nombreuses années, mais qui n’était plus très viable sur le plan logistique et financier. Le temps d’arrêt imposé par le Covid nous a permis d’y réfléchir. On s’est dit que ce qui est important c’est d’amener l’agriculture au contact des citadins avec un visage uni des filières et non pas des producteurs individuels, et de parler d’une seule voix. 

Infos: geneveterroir.ch 
 

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