Des microplastiques dans l’air genevois

Rédigé par
Sylvie Parel
Genève

Une étude menée par l’ONG internationale basée sur  des échantillons prélevés en juillet dernier pendant 8 heures dans différents endroits de la ville montre la présence de microparticules dans l'air respiré par les Genevois. 

En juillet dernier, une « chercheuse citoyenne » de l’ONG a porté un analyseur de poussières portatif destiné a collecter des particules en suspension dans l'air pendant huit heures à différents endroits de Genève (bureau, gare, magasins, centre commercial, restaurant, café), les déplacements étant effectués en transports publics et à pied. Le volume d’échantillons recueillis est de 1,7 m³, alors qu'une personne respire généralement près du double dans le même laps de temps. 

Sur les 165 particules collectées au total, 12 particules microplastiques confirmées (6 fibres, 6 fragments) et 3 autres provisoirement identifiées comme polymères synthétiques ont été identifiées. Pour rappel, les microplastiques confirmés comprennent le polyester, le nylon, le polyéthylène, les copolymères vinyliques et l'acétate de cellulose, typiques des vêtements, des emballages et de l'ameublement.

"Réduire la pollution à la source"

« Il faut noter que seules les particules de plus de 10 microns ont été analysées, rappelle Greenpeace dans un communiqué. Or de récentes publications suggèrent que des microplastiques de taille inférieure sont susceptibles d’être présents en quantités encore plus importantes, suffisamment petits pour pénétrer profondément dans les poumons, ce qui soulève de vives inquiétudes pour la santé ».

Même les meilleurs systèmes de gestion des déchets ne peuvent empêcher le plastique de polluer l’air », explique Joëlle Hérin, experte consommation et économie circulaire chez Greenpeace Suisse. Des enquêtes comme celle-ci montrent l’importance de réduire la production de plastique à la source. Pourtant l'industrie pétrochimique continue de faire pression pour développer massivement sa production, qui pourrait tripler d'ici 2060. Alors que chaque respiration nous expose à de potentiels risques pour notre santé. » 



 

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