
Le projet de budget 2026 présenté par la Ville de Genève présente des revenus de 1'342,3 millions de francs et des charges de 1'404,4 millions. Le déficit de 62,1 millions étant supérieur de 15,8 millions au montant prévu dans le plan de retour à l’équilibre présenté au Conseil d’Etat au printemps, un nouveau plan sera proposé, conformément à la loi sur l’administration des communes (LAC). Selon la Ville, « la baisse d’impôts sur le revenu des personnes physiques, votée l’automne passé, ampute les revenus à hauteur de 53 millions de francs et la loi sur les estimations fiscales de 5 millions ».
Sans ces baisses de revenus conséquentes, le projet de budget ne serait que très légèrement déficitaire de 4,1 millions. « Le canton demande toujours plus d’efforts aux communes en procédant à des reports de charges en leur défaveur. Les décisions prises de manière unilatérale exacerbent les tensions alors que des dossiers primordiaux, comme la crise de la Genève internationale, la progression de la précarité ou encore la lutte contre le changement climatique, nécessiteraient une collaboration renforcée », soulève le Maire, Alfonso Gomez.
Maintien de certaines prestations
Malgré la situation budgétaire difficile, le Conseil administratif entend continuer à promouvoir sa politique de la petite enfance. Celle-ci se concrétisera par la création de 121 nouvelles places d’éducation préscolaire en 2026 (+3,3 millions). Le Conseil administratif entend par ailleurs maintenir une jauge d’investissements élevée, à hauteur de 180 millions, dans le but d’adapter le territoire au dérèglement climatique, de concrétiser la transition écologique et énergétique, mais également de soutenir le sport et la culture. Sur cette enveloppe, 50 millions doivent être affectés à la rénovation des immeubles de logements dont la Ville est propriétaire (rue des Grottes, rue de la Navigation, Avenue de la Roseraie…) et aux crédits d’études nécessaires à la transformation du grand ensemble de Cité-Jonction.