ENJEUX - Le citoyen suisse sera mis à contribution l’an prochain, avec un menu de votations particulièrement riche.
La première date, le 8 mars, présente quatre objets. Le peuple aura notamment à trancher sur la question de la pénalisation fiscale du mariage. Au niveau fédéral, et à revenus égaux, les couples mariés paient plus d’impôt que les concubins. Pour corriger cette inégalité, les femmes PLR ont lancé une initiative en faveur de l’imposition individuelle, que le Parlement a mis en oeuvre. Ce projet est toutefois combattu par deux référendums, dont un des cantons. Nul doute que les calculettes chaufferont durant la campagne. En cas d’échec du contre-projet, l’initiative pourrait être soumise à votation plus tard, de même qu’une initiative concurrente du Centre.
Cette question fiscale occupera sans doute beaucoup d’espace dans les medias, comme l’initiative qui veut abaisser la redevance de la SSR à 200 francs. Les deux autres thèmes – garantir la disponibilité de l’argent liquide et instituer un fonds climat – devront batailler ferme pour obtenir de la visibilité.
D’autres initiatives et des référendums seront soumis à la sagacité des citoyens en 2026. Ainsi, l’initiative de l’UDC qui ne veut pas d’une « Suisse à dix millions » obligerait à prendre des mesures dès le seuil de 9,5 millions franchi et se traduirait au final par la dénonciation de la libre circulation des personnes, ce qui a son tour mettrait fin aux accords bilatéraux avec l’UE. Les milieux économiques sont très préoccupés par cette éventualité.