SÉCHERON - Le 21 août dernier, les habitants du quartier de Sécheron pouvaient participer à la dernière vogue de quartier de l'été. Un participant a constaté que la viande de porc était interdite lors de cette soirée grillades. La Ville conteste les faits.
Sur le site officiel de la Ville de Genève, il est précisé que les vogues de quartier à Sécheron ont eu lieu à plusieurs reprises en juin et en juillet et à une seule date en août. La maire de la Ville de Genève, Christina Kitsos, s'y est rendue en personne le 19 juin et y a prononcé un discours. Ces manifestations organisées par la Ville de Genève en partenariat avec les associations et institutions locales, proposent des activités ludiques et culturelles ainsi que des soirées grillades.
Privé de côtelettes
En découvrant le programme de la dernière vogue estivale dans son quartier, Gérard* se réjouit de pouvoir apporter ses côtelettes de porc. Il va cependant vite déchanter en apercevant un dessin scotché sous le gril avec un cochon affublé d'une croix. Il fait alors remarquer à la personne en charge dudit gril qu'il ne peut donc pas faire cuire sa viande. «Elle m'a répondu assez ironiquement que c'était dommage mais qu'elle ne pouvait rien faire. J'étais assez déçu et je me suis senti exclu d'une fête que je pensais ouverte et pas communautaire», indique-t-il.
Deux barbecues à disposition
Contactée, Christina Kitsos réfute toute exclusion. «Des soirées grillades sont effectivement organisées lors des vogues de quartier au 99 et à Sécheron, elles rencontrent toujours un grand succès. Il s’agit d’un moment festif et de partage pour les habitantes et habitants. Dans ce cadre, il y a toujours deux grils à disposition et la viande de porc peut tout à fait y être cuite. Pour les personnes ne consommant pas de porc ou de graisse de porc, un gril spécifique est proposé. Je vous invite très volontiers lors d'un prochain événement à venir déguster des côtelettes de porc», souligne celle qui est également chargée du Département de la cohésion sociale et de la solidarité (DCSS).
Pourtant, Gérard* persiste et signe. «Je suis formel. Ce jour-là, il n'y avait qu'un seul appareil à disposition à la vogue de quartier à Sécheron. J'aimerais que la Ville produise une image qui prouve le contraire», appuie-t-il.
