AUDIT - Au Service des étrangers, le traitement des demandes est « préoccupant et constitue un enjeu majeur » pour l’office cantonal de la population. Tel est le sévère constat d’un audit mené par la Cour des comptes genevoise.
Ainsi, le service « étrangers » n’est pas en mesure de suivre la performance de ses secteurs impliqués dans les différents processus de traitement d’une demande en raison d’un système d’information obsolète, le logiciel CALVIN n’étant pas paramétré pour suivre les différentes étapes d’une demande.
Enchevêtrement des compétences
En outre, la répartition complexe des tâches au sein du service étrangers se traduit par un enchevêtrement des compétences qui engendre de la confusion aussi bien auprès des collaborateurs du service que des usagers, déplore encore la Cour des Comptes. « Cette situation s’accompagne d’une organisation en silo peu propice à la communication, aux échanges d’expériences et, finalement, à l’amélioration des processus et à un traitement efficient des demandes » peut-on lire dans le communiqué diffusé par l’instance de contrôle.
Recommandations
Au titre des solutions, la Cour recommande au département des institutions et du numérique de prioriser l’adoption d’un système d’information qui puisse être paramétré afin de prendre en compte le parcours des demandes depuis leur dépôt jusqu’à la décision finale. Cette logique de suivi permettra de séquencer les différentes étapes du processus de traitement pour identifier les temps d’attente imputables à l’office ou à des tiers (y.c. les usagers). Par ailleurs, la Cour recommande également de poursuivre les efforts de réorganisation afin de fluidifier le traitement des demandes et d’éviter les allers-retours inutiles entre secteurs.
