Sortie cinéma: "Sorry, Baby", la vie après le viol

Rédigé par
Thomas Lécuyer
Culture & Loisirs

DRAME -  Loin d’un simple drame psychologique, «Sorry, Baby» parle de l’après: celui du silence, des micro-gestes, du temps de la reconstruction. Cette narration fragmentée évite le pathos avec une finesse rare. 

Que se passe-t-il après le drame, quand tout le monde est parti mais que vous, vous restez avec ce qu’on vous a pris? C’est cette question délicate qu’explore Eva Victor dans «Sorry, Baby», son premier long métrage lumineux, parfois drôle et profondément émouvant. À travers le portrait d’une professeure tentant de se reconstruire après une agression sexuelle, la réalisatrice déploie une œuvre pudique, qui choisit de ne jamais montrer la violence mais d’en sonder les répercussions – avec une ironie tendre, une précision acérée et une grande humanité. Le film se déploie en cinq chapitres, rythmés par le sarcasme, l’amitié, et l’impérieux besoin de reprendre possession de son récit. Loin d’un simple drame psychologique, «Sorry, Baby» parle de l’après: celui du silence, des micro-gestes, du temps de la reconstruction. Cette narration fragmentée évite le pathos avec une finesse rare. 

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