Depuis la mi-septembre, la Ville de Thônex s’est dotée d’un système d’électroculture innovant dans sa Forêt Nourricière, située derrière le cycle d’orientation du Foron à la route de Jussy 40. Ce projet pionnier, à vocation expérimentale, vise à offrir une approche alternative à la culture des plantes, dans une démarche d’agriculture plus durable.
Ce projet, réalisé par le Service de l’espace public de la Ville de Thônex – qui s’est entouré pour l’occasion du spécialiste français Electroculture Concept – vise à faire connaître un domaine prometteur, écologique et peu connu du public. Concrètement, l’électroculture consiste à amplifier des champs électromagnétiques ou des courants électriques de faible intensité pour favoriser la croissance des plantes grâce à des accessoires en cuivre, tels des antennes atmosphériques, des tours d’inspiration irlandaises, des pyramides ou des spirales Ighina. Le rendement des plantes est ainsi augmenté grâce à une amélioration de la photosynthèse, de la nutrition des plantes et de leur résistance aux maladies.
Forêt Nourricière
Cette installation s’inscrit dans le cadre des projets réalisés par le Service de l’espace public de la Ville de Thônex, visant à végétaliser le centre-ville et proposer des espaces de nature et de cultures écologiques aux habitants. Ces dernières années, des potagers pédagogiques dans les écoles, des zones de culture en libre cueillette ou des potagers participatifs de quartier ont vu le jour un peu partout au centre urbain. Au printemps 2024, la Forêt Nourricière a été conçue pour mettre à disposition des fruits et légumes en libre cueillette à toutes et à tous.
Approche expérimentale
« Nous souhaitions donner un caractère expérimental à cet espace et cela s’est fait à travers l’installation d’un système d’électroculture, explique Eddy Philippe, chef du Service de l’espace public de la Ville de Thônex. Il s’agissait alors d’une belle opportunité pour faire connaitre au grand public une technique d’entretien plus durable et respectueuse de l’environnement. » L’utilisation de l’électroculture reste rare en Suisse et encore plus à Genève. Pourtant, cette méthode ancestrale était largement utilisée il y a 200 ans, puis a été progressivement oubliée avec la montée en puissance de l’agrochimie après la Seconde Guerre mondiale.