
ETUDES • La justice a donné raison à une jeune femme évincée de l’institution.
Une victoire contre une décision d’élimination académique de l’Université de Genève (Unige). Voilà ce qu’a obtenu une étudiante après avoir saisi la justice. La jeune femme et son avocat, Gaetan Van Campenhoudt, se félicitent de cette issue favorable.
Ce qui a fait penché la balance? Une série de dysfonctionnements au sein de l’alma mater, démontrés devant le tribunal. «Mal conseillée par le service des étudiants, puis orientée de manière incomplète par la conseillère académique de la GSEM (Geneva school of economics and management), ma cliente n’avait pas pu exercer à temps son droit de changement de cours après deux échecs. Elle avait pourtant entrepris dans le délai imparti la démarche d’abandon – avant de la retirer, sur la base d’informations erronées», décrit l’homme de loi.
Bonne foi...
De quoi convaincre la Cour, qui reconnaît que les cinq conditions du principe de bonne foi sont bel et bien réunies, justifiant ainsi une exception aux effets normalement éliminatoires prévus par le règlement d’études.
Résultat: annulation de la décision d’élimination et reconnaissance du droit de l’étudiante à modifier son plan d’études. Un jugement favorable rendu possible par une simple présentation des faits: «démontrant que ma cliente avait agi en toute transparence, dans les délais, et sur la base de conseils erronés d’une autorité compétente. Sa bonne foi méritait d’être protégée», conclut Maître Van Campenhoudt.