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VILLE DE GENÈVE - Le 14 janvier, au Café de la Presse à Genève, l’Union démocratique du centre (UDC) a lancé sa campagne électorale en vue des élections municipales du 23 mars prochain. Alexandre Chevalier, président de l’UDC Ville de Genève, et Vincent Schaller, chef du groupe UDC au Conseil municipal porteront les couleurs du parti pour le Conseil administratif.
Sous le slogan « Un nouveau cap et une plus grande qualité de vie », l’UDC entend mener une campagne de terrain qu’elle qualifie de « positive », axée sur quatre priorités : la sécurité, le logement, la culture et l’aménagement.
« Suissitude »
Alexandre Chevalier et Vincent Schaller, candidats UDC au Conseil administratif de Geneve, affichent une première ambition claire : insuffler un esprit de « suissitude » dans la gestion des affaires publiques genevoises, en appelant à appliquer la « formule magique » suisse qui garantit une représentativité équilibrée au sein des exécutifs. Leur objectif : proposer une « alternance et non une alternative » en s’inscrivant dans une démarche de présence de la droite au Conseil administratif après des années d’absence. « Nous souhaitons davantage de représentativité et de respect pour les sensibilités des électeurs », précisent-ils.
Mobiliser les abstentionnistes
Pour y parvenir, l’UDC place également la mobilisation des abstentionnistes au cœur de sa stratégie. Avec un taux de participation limité à 32 % en 2020, le parti espère faire pencher la balance en faveur de la droite, en incitant 5 à 10 % d’électeurs supplémentaires à voter. « Si ces nouveaux votants se tournent vers nous, cela pourrait suffire à décrocher un ou plusieurs sièges au Conseil administratif », estime Alexandre Chevalier.
Sécurité et logement
L’UDC place la proximité au cœur de son programme en proposant des solutions concrètes. En matière de sécurité, le parti souhaite éclairer les rues jugées trop sombres la nuit et sanctionner les petites incivilités, comme le jet de chewing-gums sur la voie publique. L’objectif ? Faire en sorte que « chacun puisse reconnaître la ville où il a grandi ».
Côté logement, l’UDC préconise une réforme des critères d’attribution des logements sociaux. Son programme propose d’instaurer une préférence locale en faveur des citoyens genevois et des contribuables de longue date, considérant ces logements comme un filet de sécurité en cas de coup dur pour des familles de plus en plus marquées par la précarité.
Favoriser les familles
La vie des familles est d’ailleurs une priorité pour l’UDC, qui critique les retards dans la construction des écoles primaires. Ces défauts de planification obligent trop souvent à accueillir des élèves dans des conteneurs, une situation jugée « inacceptable et décrédibilisante pour l’école publique », selon Vincent Schaller.
Le parti pointe également le manque de places en crèche, estimé à 1 000 places au niveau municipal. Pour y remédier, l’UDC propose d’instaurer un « chèque famille » directement versé aux familles concernées et correspondant au montant des subventions cantonales (entre 30 000 et 50 000 francs par an) actuellement consenties pour les crèches, . Cette aide financière permettrait de soutenir les solutions familiales, notamment en rémunérant des proches aidants comme les grands-parents.