
Genève n’a pas échappà pas à l’euphorie de la finale historique PSG-Inter Milan: au pub Tom Beers des Eaux-Vives, l’ambiance était au rendez-vous...
En ce soir de finale de Ligue des champions, la ville de Calvin n’avait sans doute pas prévu une telle effervescence. Pourtant, entre les drapeaux discrètement noués aux sacs à dos, les maillots portés sous des chemises ouvertes, et les conversations qui bifurquent toutes vers le même sujet depuis le début de ce samedi ensoleillé, un parfum de grand match flotte sur les rues animées.
Dans cette ville cosmopolite où les communautés françaises et italiennes sont solidement implantées, ce PSG - Inter Milan prend des allures de sommet continental. Ce n’est certes pas une confrontation franco-italienne, mais pour beaucoup, c’est comme une finale de Coupe du monde. L’ambiance ne trompe pas.
Au Tom Beers, un dispositif à la hauteur de l'événement
Au cœur du quartier des Eaux-Vives, le pub Tom Beers s’est préparé depuis tôt le matin. « J’y suis depuis 10 heures », confie une serveuse, un panier en plastique rempli de verres sales à la main. « Je ne peux même plus prendre un plateau. Je ne sais pas combien de litres on a déjà servi, mais c’est énorme. » Il fait chaud, très chaud. Et les pintes coulent à flot.
Le grand écran est de sortie, celui réservé aux grandes occasions. Le mobilier est réorganisé. Les tables sont marquées de prénoms. Tout est réservé. Au début, on entend les bouchons de fûts sauter plus souvent que les cris de supporters : l’entame du match est calme, presque suspendue. Peu de chants, peu de vêtements distinctifs : on ne sait pas encore qui soutient qui. « On attend de voir comment ça tourne pour choisir son camp », plaisante Michel, franco-italien.
Certains ont flairé l’importance de l’événement. Claire, qui avoue être une « supportrice des grandes occasions », est arrivée à 20h pour espérer une table. Elle avait essayé d’appeler dans l’après-midi mais l’établissement ne prenait plus de réservations. « J’ai deux pintes d’avance, c’est pour éviter la queue. Vous avez vu le monde ? » Elle ne croit pas si bien dire. Progressivement, le pub se remplit, jusqu’à devenir littéralement plein comme un œuf.
Le match commence, le pub s’enflamme
Au coup d’envoi à 21h, les discussions s’interrompent. Les regards se braquent vers l’écran. L’ambiance monte d’un cran à chaque occasion, jusqu’à l’ouverture du score. À la mi-temps, le pub se vide, direction le trottoir pour le traditionnel débrief intermédiaire. « 2-0 pour le PSG. Il faut tenir, le match est loin d’être fini », analyse Lin, visiblement conquis, mais prudent.
Puis vient la seconde période. Et avec elle, le déferlement. Trois buts supplémentaires, le compteur grimpe à 5-0. « C’est presque un score de tennis ! » s’étonne Lin dans un éclat de rire. Une euphorie collective s’empare de l’établissement et la fascination se mêle à l’extase.
Une liesse collective qui gagne la rue
Lorsque le coup de sifflet final retentit, quelques supporters italiens quittent les lieux discrètement. Les autres restent. Certains, comme Sandrine, d’origine marseillaise, mettent de côté leurs rivalités : « Je n’ai pas l’habitude de soutenir le PSG, mais là… respect. » Pierre, lui, attend un moment bien précis : « Je veux les voir soulever la coupe ! »
Au fur et à mesure, la rue s’anime à nouveau. On traîne, on prolonge. Personne ne veut vraiment que cela se termine...