C’est une petite place sans nom officiel, située au cœur des Pâquis qui portera le nom de la célèbre écrivaine, artiste peintre, prostituée et défenseuses des travailleurs du sexe.
Lors du processus de féminisation des noms de rues lancé en 2020, le Département des finances, de l’environnement et du logement a fait plusieurs propositions pour que Grisélidis Réal obtienne un emplacement à son nom. Après trois refus (rue Jean-Violette, tronçon de la rue de Zürich et place des Alpes), le Conseil d’Etat a validé la dernière proposition que la Ville a faite à la Commission cantonale de nomenclature (CCN) en octobre dernier. Une place actuellement sans nom officiel dans le quartier des Pâquis, à l’angle de la rue Philippe-Plantamour et de la rue du Léman portera ainsi d’ici quelques mois le nom de l’écrivaine, artiste peintre, prostituée et défenseuse des droits des travailleurs et travailleuses du sexe. Aucun changement d’adresse ne devra être effectué puisque qu’aucun nom de rue actuel ne sera modifié.
Histoire des Pâquis
Personnalité reconnue à l’international, Grisélidis Réal, enterrée au Cimetière des Rois, a marqué de son empreinte l’histoire du quartier des Pâquis et de Genève.
« Grisélidis Réal fait partie des grandes figures genevoises du 20ème siècle. Pionnière, son engagement pour défendre les droits des travailleurs et travailleuses du sexe est remarquable et nous rappelle que l’identité et la richesse de Genève reposent notamment sur sa diversité » observe ainsi Alfonso Gomez, conseiller administratif en charge de l'égalité.
Autres rues également
D’autres rues porteront également des noms féminins. Dans le cadre des plans localisés de quartier des Vernets et de Rosemont, la Ville de Genève a ainsi proposé de nommer une partie de la rue François-DUSSAUD rue Lina-STERN (médecin et biochimiste) et une nouvelle voie piétonne Nora-SYLVERE (comédienne). Dans le secteur de Rosemont, une nouvelle voie Elisabeth-De-STOUTZ (peintre et écrivaine) sera créée, des propositions qui viennent également d’être validées par le Conseil d’Etat.
Si en 2020, 7% des personnes ayant donné leur nom à une rue genevoise étaient des femmes. Ce chiffre a doublé et atteindra 15% en 2025.
