Quand Cédrik Klapish rend hommage au CERN

Rédigé par
Marie-Claire Régis
Genève

Les réalisateurs de cinéma Jean-Luc Perréard et Cédric Klapisch, sont les auteurs du court métrage « Les vrais chercheurs ne savent pas ce qu’ils cherchent », un documentaire qui rend hommage aux scientifiques du monde entier venus au CERN. 

Quatre années de travail, de rencontres et d’immersion pour aboutir à 35 minutes de cinéma, c’est le temps qu’il a fallu aux réalisateurs française Cédric Klapisch et Jean-Luc Perréard pour donner naissance au court métrage « Les vrais chercheurs ne savent pas ce qu’ils cherchent ». Ce film suit l’inauguration du Portail de la science en octobre 2023, nouveau lieu d’accueil du public au CERN, déjà visité par 750.000 personnes.  Le documentaire met en avant les missions du CERN, son organisation et son évolution à travers les portraits et témoignages éclectiques de ses scientifiques venus du monde entier et de sa directrice Fabiola Gianotti. 

Un hommage familial peu connu

Ce film est aussi, à sa manière, une histoire de famille. Le père de Cédric Klapisch fut lui-même chercheur, puis directeur de la recherche au CERN pendant plus de trente ans.  En 1989 déjà, le jeune Klapisch réalisait un film pour l’inauguration du LEP, l’accélérateur de particules d’alors. 

Cet exercice avait nourri son regard de cinéaste, et inspiré plus tard l’écriture de L’Auberge espagnole. Aujourd’hui, le court métrage Les vrais chercheurs ne savent pas ce qu’ils cherchent prend des allures d’hommage à son père, mais aussi à une génération de chercheurs qui ont bâti l’aventure scientifique européenne et mondiale. Et le réalisateur n’entend pas en rester là.  « Suite à ce tournage, je désire aller plus loin avec un film plus ample et plus poétique, sur un langage universel inspiré par la démarche scientifique du CERN » confie-t-il

Le Cern : un lieu de valeur et d’intelligence

Depuis sa création en 1954, le CERN est porteur d’une mission scientifique. Né d’un projet de réconciliation après-guerre, il réunit aujourd’hui des milliers de chercheurs et d’ingénieurs venus du monde entier, au-delà des conflits. Ici, Européens, Américains et Asiatiques travaillent côte à côte.  « Le langage de la science n’est pas celui des conflits, c’est un langage universel », rappelle Klapisch. « Genève n’a pas été choisie par hasard : la ville symbolise un espace de neutralité et de dialogue, où l’intelligence se met au service de la paix. »

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